Petit Œuvre s’appuie sur les évocations plurielles de son nom pour enrichir sa pratique architecturale. Dans le champ de la construction, le petit œuvre désigne les finitions complémentaires au gros œuvre. En alchimie, le petit œuvre est la première étape de la transmutation du plomb en or. Il convoque ainsi : rigueur, concrétude, précision, finesse, insistance, exploration, imaginaire, sensibilité.
Petit Œuvre développe à chaque projet une réponse particulière, cherchant des valorisations concrètes par le dépassement des habitudes convenues. A son initiation, le projet interroge ses données intrinsèques (topographie, programme, règlement, assemblages…) pour, par le retournement d’une contrainte, en extraire de nouvelles qualités.
L’architecture se construit sur un récit partagé qui tisse les espaces aux histoires en présence (historiques, géographiques, symboliques, sensibles, voir oniriques). La passation et l’inscription des ressources narratives de chaque projet sont essentielles à sa conception partagée. L’atelier s’investit au delà de la construction pour la transmission du projet architectural , notamment au travers d’interventions artistiques et pédagogiques.
L’atelier explore une architecture non figée dans ses dess(e)ins esthétisant. En continuelle fabrication, elle accueille : l’autre, l’habitant, l’artiste… pour une réécriture perpétuelle de son récit architectural.
Petit Œuvre prolonge les savoir-faire familiaux ancrés dans un artisanat de la construction, pour donner corps à de nouvelles histoires construites et architecturales.
L’architecture déborde en cela la construction : ces éléments constitutifs et constructifs cherchent à s’extraire de leurs conditions utilitaires.
Nous souhaitons faire la démonstration d’une architecture impressionniste : puisant sa sensibilité au cœur d’une extrême matérialité. L’atelier développe donc, une esthétique des matières brutes et des assemblages précis, épuisant les gestes esthétiques superflus. La structure recherche son autonomie esthétique ; les matériaux affirment leur présence.
La création de matérialités nouvelles à partir de matériaux de construction standards permet d’induire une identité architecturale forte à partir de volumétries simples et ajustées.
Dans ce but, Petit Œuvre engage une méthodologie de conception renouvelée en 3 temps :
Conscients de notre responsabilité de maîtrise d’œuvre au regard des publics et des maîtrises d’ouvrage, chaque projet s’inscrit de manière pérenne dans le temps long de la ville. Il anticipe les nouvelles pratiques et ménage les ouvertures nécessaires pour accueillir celles à venir… une place ménagée pour l’impensé.
Désormais, l’usager se veut acteur de sa ville, de son quartier, de son habitat. Nos recherches tendent à offrir à tous les possibilités d’un habiter réellement participatif, ou plutôt performatif. L’architecture doit désormais intégrer un usager actif de son espace en lui offrant les possibilités d’une projection permanente tant individuelle que collective.
L’atelier développe ainsi des engagements de projet cherchant à intensifier la réalité architecturale : interventions artistiques, co-activation des usages, potentialités ouvertes par le développement du numérique.
L’écriture architecturale puise ces ressources au cœur des usages contemporains façonnant des espaces plus flexibles, mobiles, partageables, tout en recherchant plus de confort, d’intimité, de stabilité.
Petit Oeuvre utilise le croquis comme ressource méthodologique de projet. Sa rapidité, son caractère analytique, sa démultiplication permettent à tous les stades de développement des études, une relation de proximité à l’architecture.
Le croquis est décliné en séquences à la manière de bandes dessinées. Il permet une lecture «immersive» du projet dans une attention aux qualités d’usages, d’intimités, de parcours quotidiens, de matérialités, de spatialités, de vues…
Ce mode de représentation démultiplié induit une conception attentive à chaque détail, à chaque instant, à chaque personne.
Le croquis replace le projet dans son contexte élargi et décrit les architectures dans des variations d’échelles, de temporalité, ceci par l’amplitude des points de vue et cadrages. Cette démarche nous permet une réelle contextualisation des projets et une véritable attention portée au déjà-là.