Un programme impromptu dans un paysage agro-urbain
Le projet de brasserie a la particularité de proposer un espace de production industrielle et agricole ouvert sur la ville permettant de retrouver une agriculture urbaine sur le quartier de Doulon. Cela induit un travail précis d’inscription urbaine et paysagère d’un bâti dont les gabarits et les fonctionnalités restent ceux d’une petite industrie. Le projet s’inscrit dans un territoire en mutation entre espaces agricoles et naturels, grandes infrastructures, activités actuelles et habitats à venir.
De la terre à la tuile : une architecture du grand paysage
Tout comme le maître d’ouvrage, l’architecture sociale est notre totem. Le projet intègre ainsi un volet d’insertion à la source de sa conception. Il cherche une matérialité qui valorise un acte de construire local, artisanal, manuel, qui pérennise la trace du bâtisseur, accepte l’imperfection du geste et donc de la personne en reconstruction. Cette démarche intervient sur la façade devant la houblonnière. La nef basse et étirée évoque les architectures agricoles. Elle se pare d’une matérialité minérale constituée de tuiles de réemploi détournées de leur usage. Depuis le lointain, cette matière de terre cuite agence des strates horizontales vibrantes à la manière des coupes géomorphiques.
MAITRE D’ŒUVRE : PETIT ŒUVRE
MAITRISE D’OUVRAGE : BRASSERIE TÊTE HAUTE
BUDGET : 4 800 000 €
SURFACE : 2800 m² SP
CO-TRAITANTS : Bellastock, Naonec, Sisba, Ingeligno, Kypseli, Sud VRD, Campo
PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE : RE2020, matériaux biosourcés, démarche de réemploi
Perspectives : Thomas Lamiaud